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Solutions pour se déplacer : comment s’y retrouver ? L’une des plus grandes difficultés que peut rencontrer un déficient visuel dans sa vie quotidienne est le déplacement. Différentes solutions complémentaires existent pour garder son autonomie.

La Canne Blanche

 

Exemple d'une canne blanche

Exemple d’une canne blanche

 

Elle est le passage obligé pour les déficients visuels qui ne perçoivent plus les obstacles et qui veulent se déplacer avec plus de facilité dans leur environnement, surtout à l’extérieur, afin d’éviter les obstacles.

Comment fonctionne-t-elle ? C’est par la collision de la canne avec les objets au sol qu’un obstacle bas ou sur pieds (personnes, chaises, poteaux, etc.) est évité. L’écho du balayage de la canne de droite à gauche sur le sol permet de se représenter son environnement, tant au niveau du sol qu’en hauteur. Au début des années 2000, un chercheur du CNRS, René Farcy, a également mis au point la canne électronique. Une canne blanche classique est surmontée d’un boîtier qui mesure les distances grâce à un rayon laser. C’est un outil supplémentaire. Les informations sont transmises à son utilisateur par des vibrations ou un signal sonore dont l’intensité s’accroît avec la proximité du danger. Elle nécessite une formation complémentaire avec l’instructeur en locomotion. Le tarif de la canne blanche est abordable, entre 20 € et 60 €, la Sécurité Sociale peut prendre en charge une partie du coût et un complément peut être assuré par une mutuelle.

Son intérêt est double : elle permet de se déplacer librement sans l’aide d’un tiers et d’être identifié par tout le monde comme une personne malvoyante ou non-voyante. Il est recommandé de prendre des cours auprès d’un instructeur en locomotion, pour apprendre les techniques qui apporteront la sécurité nécessaire et un meilleur confort lors des déplacements, mais aussi pour connaître ses limites et les situations à risques afin de pouvoir les gérer.

Le moins : son utilisation demande beaucoup d’effort de concentration, ce qui, à la longue, entraîne une grande fatigue surtout mentale.

Si les prix des cannes électroniques restent élevés, plusieurs centaines d’euros, il est possible d’en obtenir gratuitement par l’intermédiaire d’associations et de fondations.

 

Les GPS vocaux

Avec l’émergence des smartphones, des applications de plus en plus performantes liées aux guidages vocaux ont vu le jour. Ces GPS indiquent le nom des rues, l’emplacement des intersections… Tout ce qui permet à quelqu’un de se situer dans son environnement et de se diriger. L’inconvénient est qu’il faut une bonne couverture satellite pour obtenir un fonctionnement optimal de l’outil. Ce qui n’est pas toujours le cas. Ce qui rend l’assistance de navigation aléatoire et la géolocalisation peu précise. Les GPS vocaux n’indiquent pas les obstacles (poteaux…). Les GPS piéton coûtent entre 300 et 900€, alors que la majorité des applications pour Smartphones sont gratuites.

 

Le chien-guide

 

Olivier, non-voyant, avec son chien guide

Olivier, non-voyant, avec son chien guide

 

Aux côtés de ces outils, le chien guide a toute sa place, car le lien affectif qui le lie à son propriétaire est irremplaçable. Le chien guide apporte du confort, de la sécurité et de l’autonomie dans les déplacements au quotidien. C’est également un vecteur de socialisation important car il permet d’entrer en contact avec autrui et favorise le dialogue. L’aspect sécurité (se positionner devant les passages piétons, signaler les bordures de trottoirs…) est aussi indéniable. Un chien guide sait aussi trouver un arrêt de bus, mémoriser des parcours… et même prendre des initiatives c’est-à-dire désobéir aux ordres pour éviter un danger. Il redonne une grande confiance en soi. Il comprend une cinquantaine d’ordres différents. Cependant, la seule contrainte est qu’il faut s’en occuper (sorties, nourriture, soins chez le vétérinaire…). Pour obtenir un chien guide, il faut compter entre un à deux ans d’attente selon les écoles. Gratuit pour les non- ou malvoyants.

L’Unadev a intégré dans ses missions le financement des chiens-guides.

 

En pratique : à savoir avant de choisir une solution

  • Aux personnes souhaitant acquérir une canne blanche ou électronique, il est conseillé de prendre contact avec un instructeur en locomotion. Après une première discussion, celui-ci pourra envisager une journée d’évaluation de l’autonomie et un programme de séances de formation.
  • Pour celles désirant opter pour le chien-guide, il sera aussi proposé un bilan (niveau d’autonomie, âge, lieu de vie, utilité, problèmes d’allergies…). Les devoirs envers l’animal seront largement abordés. Chaque année, « seulement » 200 personnes obtiennent un chien-guide. Quelle que soit l’option, il faut une réelle motivation et de la patience, la progression dans l’apprentissage n’étant pas linéaire. L’entourage doit être associé à ce projet de vie.

 

Solutions liées au quotidien (hors déplacement)

Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication

Le développement des NTIC a changé l’accès à l’information et au travail des personnes déficientes visuelles. Une personne non-voyante peut utiliser un ordinateur grâce aux logiciels de synthèse vocale, et à avoir accès à Internet par exemple sur des sites « accessibles ». La téléphonie a évolué et propose également de nombreux produits accessibles aux non- et malvoyants.

Matériel à domicile

Il existe une batterie très développée d’aides techniques facilitant le quotidien des personnes déficientes visuelles : balance culinaire parlante, séparateur de blanc /jaune d’œuf, robot ménager parlant, détecteur de niveau de liquide sonore, réveil et montre parlants, jeux en reliefs, etc.