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Des femmes de science qui nous inspirent

 

Médecin, océanographe, astrophysicienne… Il est des personnalités étonnantes qui font fi de leur handicap pour aller au bout de leur passion. C’est le cas de plusieurs femmes exceptionnelles qui ont su dépasser les barrières de la cécité pour devenir des expertes dans leur domaine d’érudition. L’UNADEV a souhaité les mettre en valeur suite à la journée des femmes et filles de science qui s’est déroulée le 11 février dernier.

Alexandra Adams, femme médecin

Étudiante en médecine de quatrième année, Alexandra est née sourde des deux oreilles, avec une vision de moins de 5% à l’œil gauche et aucune vision du droit. Peu importe, elle sera médecin… Aujourd’hui, à l’université de Cardiff en Angleterre cette jeune femme de 25 ans suit des études spécialisées en soins palliatifs. Ses mauvaises expériences avec le monde médical l’ont en effet poussée à devenir un « bon médecin ». Concrètement, Alexandra qui utilise un stéthoscope Bluetooth connecté sans fil à ses aides auditives sait qu’elle ne sera jamais neurochirurgien : « La médecine palliative est un domaine réaliste pour moi. Je pense qu’il s’agit davantage de traiter les patients en tant qu’individus et d’aider à les gérer de manière plus globale. »

Alexandra-Adams, future médecin

Amy Bower, océanographe de renom

C’est à 24 ans, alors qu’elle poursuivait des études supérieures à l’Université du Rhode Island que Amy Bower a découvert qu’elle était atteinte d’une dégénérescence maculaire juvénile « D’abord, j’ai perdu ma vision nocturne puis peu de temps après, ma vision centrale. » se souvient Amy, maintenant âgée de 41 ans. L’océanographe américaine est connue dans le monde scientifique pour ses recherches sur la circulation océanique. Elle préside le département d’océanographie physique de la Wioods Hole Oceanographic Institution et ce, depuis mars 2020. Elle est depuis de nombreuses années très engagée pour favoriser l’accessibilité à des outils adaptés ainsi qu’à l’information pour les scientifiques aveugles.

Amy Bower, océanographe

Wanda Diaz Merced, astrophysicienne qui entend les étoiles

Wanda Diaz Merced travaille depuis plusieurs années pour l’Université de Harvard. Atteinte d’une rétinopathie diabétique diagnostiquée à l’âge de vingt ans, cette scientifique n’a aujourd’hui que 3 % de vision périphérique pour l’oeil droit et son œil gauche est totalement aveugle. Passionnée d’astronomie, Wanda est parvenue à développer un programme capable de transformer la lumière du soleil en son audible. Afin de permettre la conversion de la lumière en son, Wanda Diaz Merced et son équipe ont utilisé l’Arduino, un micro-ordinateur particulièrement adapté au bricolage technologique. Équipé d’un détecteur de lumière et d’un haut-parleur puis programmé pour convertir la lumière en un simple clic, cet outil permet de générer en temps réel, le son qui changera d’intensité en fonction du passage de la lune devant le soleil, notamment lors d’une éclipse.

Wanda Diaz Merced, astrophysicienne

Mona Samer Minkara, professeur de bio-ingénierie

Quand elle avait sept ans, on diagnostique à Mona une dégénérescence maculaire et une dystrophie en cône-bâtonnet. Un spécialiste dit alors à sa mère que cela ne vaudrait pas la peine de dépenser un sou pour ses études. Par défi, ses parents l’ont soutenue durant toute sa scolarité. « Les enseignants ne savaient pas toujours comment aborder mon éducation et apprendre a souvent été un combat. » Aujourd’hui, le docteur Mona Samer Minkara est un chercheur reconnu de L’université Northeastern de Boston. Elle travaille notamment sur les interactions chimiques qui se produisent à l’interface air-eau à l’intérieur des poumons. Son objectif : utiliser cette recherche pour concevoir de meilleurs traitements et méthodes d’administration de médicaments.

Mona Minkara, professeur de bio-ingénierie

 

Si aujourd’hui, ces femmes peuvent réaliser leurs rêves, outre leur volonté et leurs compétences, c’est aussi grâce à la détermination de pionnières, qui ont pu leur ouvrir la voie.

On retiendra par exemple, Hélène Giroud, née à Chamoson en Suisse, le 31 décembre 1864. Elle perdit la vue à l’âge de sept ans des suites de la variole. Élève de l’Asile des aveugles de Lausanne, puis Professeur à l’Institution des aveugles de Lyon-Villeurbanne. Elle consacrera sa vie à la typhlophilie.

Quant à Hildegard Mittelstein-Scheid, aveugle, née le 27 septembre 1893 à Barmen, elle suivit des cours au Realgymnasium d’Eberfeld en Allemagne. Elle entrera ensuite à l’Université de Gottingue où elle étudiera les sciences économiques. Elle obtiendra dans les années 20, son doctorat en sciences sociales, grade qui n’avait encore jamais été décerné jusque là, à une femme aveugle.

Cette liste de femmes déficientes visuelles et scientifique n’est en aucun cas exhaustive mais illustre parfaitement la volonté de dépassement de soi de ces jeunes femmes passionnées.