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Paroles de confinés : des bénéficiaires de l’UNADEV témoignent

 

A période inédite, quotidien bouleversé… Adaptation aux contraintes, stress lié au sorties, maintien du lien social et activités culturelles, nos bénéficiaires nous livrent leurs témoignages depuis leur lieu de confinement.

telephone, livre ordinateur

Garder le contact par tous les moyens

Sitôt le choc de l’annonce passé, nos bénéficiaires ont dû choisir leur lieu de confinement. Pour certains, rester chez soi en famille était une évidence, pour d’autres, il a fallu se décider. Jacques Charlin, Président de « Voir Ensemble et adhérent de l’UNADEV, vit habituellement seul à Villeurbanne. Dès l’annonce du confinement, il a opté pour s’installer chez des membres de sa famille qui l’ont gentiment invité : « Contrairement à d’autres, je ne vais pas me plaindre, j’ai un confinement plutôt agréable, dans une maison avec jardin. »

Pour Michèle Oddone, adhérente à Pau, les débuts ont été plus difficiles. « Je venais juste de récupérer mon premier chien-guide et me retrouver seule à gérer cette situation a été très anxiogène. Je n’osais plus aller faire mes courses car étant malvoyante j’ai besoin de toucher les produits et dans cette situation, c’est très compliqué ».
Pour Anouar El Fakiri de Marseille, pas de grand changement, « Quand on est déficient visuel, on ne sort que pour l’essentiel, et bien là ça ne change pas, on est tous un peu casaniers. »
De son côté, René Commes adhérent à l’UNADEV de Perpignan, centre dans lequel il est très investi n’a pas été plus gêné que ça de devoir rester à la maison « En dehors de ma vie associative, c’est dans mon atelier de sculpture en papier mâché que je passe le plus clair de mon temps. » Surfant sur l’actualité, il a déjà réalisé une sculpture représentant le combat du personnel soignant contre le virus, et de nombreuses roses blanches pour symboliser les blouses blanches : il en est à sa 40ème !

Garder le lien…

Pour éviter cet isolement, les différents centres régionaux UNADEV ont très vite su s’adapter, proposer de nouvelles activités et surtout prendre des nouvelles de leurs bénéficiaires « J’ai beaucoup apprécié être appelé par les responsables de mon centre, » nous précise Jacques Charlin, « Cette situation est vraiment l’occasion pour l’UNADEV de manifester sa vitalité associative, association qui continue de me donner à distance des cours sur la maîtrise de l’iPhone par exemple. » Pour Jean-Michel Pontneau, bénéficiaire palois, il est important de rester connecté avec la réalité, il va ainsi participer à la prochaine visioconférence organisée par le centre régional UNADEV de Pau sur la situation liée à la crise sanitaire où chacun pourra s’exprimer sur comment il envisage « l’après Covid-19 ».

Mais garder le contact, c’est aussi prendre des nouvelles de ses amis, de sa famille, voire apporter du réconfort à des voyants qui n’ont pas l’habitude d’être contraints. Christine Sadernac de Marseille, adhérente à l’UNADEV : « Chaque matin après mon petit-déjeuner c’est un rituel, j’appelle une amie qui est seule sans famille auprès d’elle. On parle de tout et de rien… » Pour Anouar El Fakiri, comme pour la plupart des confinés « cette période est l’occasion de revisiter son répertoire téléphonique ».

Outre le téléphone, tous les outils technologiques sont également mis à contribution.

Anouar passe ainsi des heures sur les réseaux sociaux, tout comme Jean-Michel. « Je suis à la recherche d’un emploi donc, déjà confiné depuis plusieurs mois et passionné d’informatique, cela ne change pas beaucoup mon quotidien. »
Cette parenthèse est aussi l’occasion de rattraper ses lectures en retard ou parfaire sa culture cinématographique. Christine, adhérente de la BNFA, écoute quotidiennement des livres audio, Jean-Michel quant à lui se nourrit de films en audiodescription.

Enfin, si chacun peut compter sur la solidarité associative, familiale ou amicale, il n’en demeure pas moins que ce confinement est une contrainte supplémentaire pour les personnes en situation de handicap : rédiger une attestation ou remplir les cases au bon endroit, faire ses courses sans toucher les aliments… Pour Jacques Charlin : « Quand nous sortirons de cette crise ce sera peut-être différent, les commerçants qui livrent leurs clients continueront peut-être et les pouvoirs publics qui ont pris conscience de certaines réalités adapteront peut-être leurs décisions. »

Les témoignages en audio podcast

Anouar El Fakiri revient pour nous sur son quotidien, fan de livres audio, il profite du confinement pour assouvir sa soif de culture.

 

Jacques Charlin, nous raconte son confinement à la campagne, qu’il vit dans de très bonnes conditions entouré par sa famille.

 

Hélène Villar, profite du silence pour redécouvrir les jolis sons de la nature