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L’accompagnement social : plus qu’un emploi, un véritable sacerdoce

 

Chargée de l’accompagnement social au centre UNADEV Auvergne-Rhône-Alpes, Guylaine Favre revient pour nous, sur ses choix professionnels et son quotidien, qui chaque jour la rendent un peu plus heureuse.

Guylaine favre derrière son bureau.

Guylaine Favre , l’accompagnement social, une vocation.

 

Ce n’est pas un hasard si Guylaine Favre a choisi, il y a plus de 27 ans, un métier tourné vers les autres et en particulier les déficients visuels. Pour Guylaine, tout est lié à son histoire familiale :

« Je suis née voyante de 2 parents aveugles, travailler dans l’univers du handicap et en particulier celui-ci, m’a semblé évident. Cela fait 27 ans que je travaille dans le milieu de la déficience visuelle, dont 7  à l’UNADEV. »

Mon rôle ? Permettre à chacun de bénéficier des avantages sociaux auquel il a droit, c’est un combat qui me tient vraiment à cœur. »

 

Concrètement, on se demande alors en quoi consiste ce quotidien et ce qui la différencie d’un autre travailleur social.

« Ma spécificité familiale et  le fait que je sois au cœur de l’UNADEV l’association qui les concerne directement sont des éléments très rassurants pour les bénéficiaires. Souvent ce sont des personnes seules qui n’ont que peu ou pas de famille et poser des questions qui concernent leur patrimoine ou leur santé à leur auxiliaire de vie n’est pas envisageable. »

Colette C, bénéficiaire, kiné à la retraite et aveugle depuis l’âge de 31 ans connait bien Guylaine, elles ne se rencontrent qu’une fois par mois, mais toujours pour la même chose. «Au quotidien, je suis quelqu’un de de très autonome, mais la seule chose qui me pose problème, c’est le pointage de mes relevés de banque. Je ne me vois pas demander à mes voisins de le faire pour moi, c’est intime ». Et ce que Guylaine offre, c’est cette écoute attentive et discrète.

Autre point fort de cette altruiste du quotidien, sa connaissance parfaite des rouages administratifs et de leurs travers.

« Je me fais un point d’honneur à suivre les dossiers même les plus complexes, jusqu’au bout. C’est le cas pour les constitutions de dossier MDPH ou les renouvellements de carte d’invalidité ».

 

Suivi, relances, recours, tribunal, elle ne lâche rien ! Comme nous le confirme Christiane P F, bénéficiaire, « Mon mari et moi sommes tous les 2 déficients visuels, heureusement que Guylaine est là pour nous aider à remplir nos papiers administratifs. Dernièrement, elle s’est démenée pour récupérer mon allocation qui m’avait été supprimée. Et elle l’a obtenue.  Depuis plus de 20 ans que nous nous connaissons, nous avons établi une véritable relation de confiance. Elle fait toujours tout ce qu’elle peut, pour nous et toujours en toute amitié, je ne sais pas comment nous ferions sans elle. »

Outre ses missions spécifiques, Guylaine aide les bénéficiaires dans tous les domaines de l’économie sociale et familiale : recherche de logements, états des lieux, dossiers de retraite pour certains, suivi de grossesse et inscription à l’école pour d’autres… le champ des possibles est vaste.

Chaque jour, Guylaine enchaine les rendez-vous, par téléphone ou dans son bureau et ils sont nombreux.

« Pour les bénéficiaires éloignés du centre, j’adapte mes méthodes de travail. En effet, notre territoire est large et grâce aux nouvelles technologies, les choses sont plus simples. On m’envoie des dossiers, je les remplis, je les scanne et les renvoie au bénéficiaire. »

Et quand il s’agit d’adaptation, Guylaine sait de quoi elle parle. « Je travaille le samedi matin, et ce moment-là je le réserve aux personnes qui sont en train de perdre la vue. Il n’y a personne dans les bureaux, c’est plus calme.

J’ajuste ainsi mon mode de fonctionnement à leur situation. Pour ces personnes qui sont confrontées brutalement au handicap, ce n’est pas simple de pousser la porte. Les faire venir le week-end, pour une première rencontre, c’est leur permettre une entrée plus douce dans un monde qui les effraie.  

 

J’adapte aussi mon matériel, mes outils de communication, la lumière de mon bureau, la position des fauteuils… des aménagements qui me semblent indispensable.

Si pour Guylaine Favre, la confidentialité, la pugnacité et le professionnalisme sont les fondements de son métier, la passion est tout de même ce qui la motive au quotidien.

« Chaque jour est différent, je n’ai pas de routine, les demandes varient tout le temps. Grâce à l’UNADEV, je suis régulièrement des formations, une remise à niveau permanente, c’est un vrai plus. Enfin, je travaille avec une équipe  jeune et dynamique, leurs nouvelles méthodes de travail et leur enthousiasme me boostent… Mon métier me passionne, je ne m’en lasse pas ! »