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Écoles de chiens-guides : des familles en or (Partie 1)

 

Parce qu’il est important, voire primordial de connaitre de l’intérieur les 5 écoles de chiens-guides partenaires de l’UNADEV, nous avons décidé de leur donner la parole. A travers 4 questions, vous découvrirez le rôle fondamental joué par les familles d’accueil, leur mode de recrutement ainsi que des anecdotes étonnantes sur la vie des chiens concernés.

Découvrez aujourd’hui l’Association les Quatre A (63), ECGA Caen-Normandie-A Vue de Truffe (14), Les Chiens Guides d’aveuglesdu CIE (77),  CECIDEV (13), CGLV, Chiens Guide pour la Liberté Visuelle (75)

Comment trouvez-vous les familles qui vont accueillir vos chiens ?

CGLV : Nous participons à de nombreux salons pour des sensibilisations. Nous distribuons et affichons de nombreux tracts dans les mairies, les écoles, les commerces de proximité. La communication sur les réseaux sociaux est également très importante.

CECIDEV : Nous participons à des salons ou des foires, mais lorsque nous pratiquons l’éducation en ville, nous attirons aussi les regards et les questionnements.

Petit chien, tête penchée dans l'herbe.

Navajo, chien-guide de CECIDEV

chiot noir avec laisse

Nikita en pleine formation par CECIDEV

Quatre A : Nous trouvons nos familles de tutelle-car c’est comme cela, que nous les appelons chez nous- par le bouche à oreilles entre bénévoles, par nos stands d’information, par nos diverses manifestations, par notre page Facebook ou encore grâce à notre site internet.

A Vue de Truffe : Nous rencontrons des familles lors de nos manifestations : salons, foires, sensibilisations dans des écoles ou encore en entreprises. Nous faisons aussi de la communication par voie de presse, dans les journaux locaux ou encore par le biais de radios locales comme France Bleu, Nostalgie…

CIE Chiens-guide : Nous trouvons les familles d’accueil là où nous les cherchons. Cette réponse peut paraître lapidaire ou moqueuse, mais pourtant elle reflète parfaitement l’une des principales préoccupations des salariés et bénévoles de l’association. Car sans famille d’accueil, point d’éducation de chiens-guides comme l’entend le CIE depuis bien des années. Le « chenil » est banni dans les faits et le vocable du CIE. C’est donc grâce à la tenue de stands, au cours des diverses manifestations auxquelles nous participons que nous « vantons » les mérites des familles. Cette tâche est extrêmement ardue car la réponse classique obtenue est « Ah c’est super ce que vous faites, moi je ne pourrais pas me séparer du chien ! » Il faut donc argumenter, reconnaître qu’effectivement nous ne sommes que des humains et que l’on s’attache au chiot. Mais ce qui est de loin le plus important, c’est l’objectif que nous poursuivons, à savoir faciliter l’inclusion et la vie au quotidien d’un déficient visuel. Et puis pour se consoler du départ du chien en éducation ou en remise… on en prend un autre !

chiens couchés abris-bus

Retour des chiens du CIE. Après l’effort…

chiens qui courent

… Le réconfort

Sur quels critères sont sélectionnées ces familles et quelle qualité primordiale doivent-elles posséder ?

CGLV : Quand des personnes nous appellent pour connaître les « critères » pour être famille d’accueil, la première chose que nous leur répondons est, êtes vous capable d’envisager vous et vos enfants la séparation avec le chien ? C’est vraiment sur ce point que nous insistons. Il faut également être conscient de l’engagement que cela implique. L’écoute et l’application des consignes de l’école sont aussi primordiaux.

CECIDEV : En ce qui concerne nos critères de sélection, ils sont assez rigoureux. Pour les familles intéressées, nous envoyons un questionnaire, ce qui nous permet de faire un premier tri. Ensuite, nous organisons pendant une demi-journée, une rencontre avec les familles sélectionnées et leur expliquons le quotidien avec un chien. En fonction du chien, si c’est un chiot ou pas, nos critères sont différents. Pour les chiots de 2 mois à 1 an, travailler à la maison, être retraité ou totalement disponible est idéal. Et si possible habiter en ville, pour habituer le chien aux contraintes urbaines. Pour les chiens en éducation, habiter près de notre centre est idéal, car il faudra nous emmener le chien le matin et le récupérer le soir.

Quatre A : Les familles sont sélectionnées sur plusieurs critères, le 1er, leur disponibilité en temps et leur capacité à pouvoir se déplacer facilement. Ensuite et surtout, leur motivation à élever le chien-guide. Et évidement, leur capacité à collaborer avec l’équipe technique, leur respect de l’animal et des consignes éducatives et leur capacité d’échanges.

A Vue de truffe : Pour être choisie, une famille doit pouvoir être disponible quotidiennement. Cela signifie : s’occuper du chien, l’observer, jouer avec lui, le soigner, le faire apprendre, le sortir… et donc être totalement bienveillant. Il faut aussi être capable d’assister régulièrement à des réunions avec l’association, ce qui demande beaucoup de temps. La famille d’accueil est bénévole, nous prenons en charge les frais vétérinaires et alimentaires. Elle doit être disponible 1 à 2 fois par mois pour les séances de travail et surtout le chien ne doit pas être seul plus de 3 heures par jour (possibilité aussi de l’emmener à son travail).

Educateur, chien dans ruelle

Nathanaël en plein travail d’éducateur canin avec Junior pour « A vue de truffe ».

 

CIE chiens Guide : Toutes nos familles remplissent un questionnaire et signent un contrat avec le centre. Les éducateurs sont chargés de prendre contact avec elles dans les meilleurs délais, afin d’établir une relation claire dans la fonction d’accueil et instaurer une relation de confiance. Toutes les familles sont formées à cette fonction d’accueil et reçoivent un livret reprenant la conduite à tenir vis à vis du chiot ou du chien. Accueillir un chiot ou un chien, c’est avant tout être bien dans sa vie et dans sa tête. C’est pourquoi nous attachons une grande importance à la composition et la vie de la Famille. Rien n’est, a priori, rédhibitoire, si tous les cas sont gérés. « je travaille toute la journée, je ne peux prendre un chien » Quelqu’un rentre-t-il déjeuner ? Les enfants rentrent de l’école à quelle heure ?… Les familles possédant d’autres animaux, à défaut d’être féroces, sont les bienvenues. En effet, la cohabitation avec d’autres animaux fait partie intégrante de l’éducation. Il en va de même pour les enfants, bien sûr. Et puis si une famille ne peut accueillir que ponctuellement un chien, elle est la bienvenue, elle rendra service à une FA qui a besoin, de temps à autres, de souffler un peu. Même les célibataires sont les bienvenu(e)s. C’est dire…

A suivre, des chiffres et des anecdotes dans la partie 2 de l’article ci-dessous :

Écoles de chiens-guides : des familles en or (Partie 2)