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Retour sur le Tournoi des Nations de Torball à Nice

 

Un tournoi aux allures de Coupe du monde

« C’est de la folie cette ambiance ! Je n’aurais jamais pensé assister à un tel spectacle », se réjouit Isabelle Pernout, venue assister pour la première fois à un tournoi de Torball, lors du Tournoi des Nations de Nice, les 26 et 27 novembre derniers.

« Pour être très sincère, je suis venu avec mes enfants pour qu’ils aient une autre vision des personnes non voyantes, et c’est la mienne qui se retrouve un peu changée ».

 

Des corps qui se tordent, des bras qui pivotent afin d’envoyer de puissants ballons tromper l’adversaire. Les palettes techniques utilisées dans ce sport ont impressionné les centaines de spectateurs qui ont défilé sur les gradins du gymnase Malatesta.

 

Joueuse du Collectif UNADEV de Torball lors du Tournoi des Nations à Nice en 2016

Joueuse du Collectif UNADEV de Torball lors du Tournoi des Nations à Nice en 2016

 

Grand oublié des politiques nationales, qui ont supprimé les Equipes de France en 2008 malgré un prestigieux palmarès européen et mondial, le Torball a survécu grâce au travail acharné de bénévoles et responsables d’associations comme l’ANTHV et l’ANICES.

« Ici on n’est pas bénévole, on est une grande famille », explique Serge Bertola, ancien joueur et entraîneur assistant de la réserve de Nice. « Il y a un vrai lien au delà du bénévolat, nous sommes tous des amis, avec assez de distance pour être sérieux quand il faut. Avant de connaître ce sport, j’étais très timide. J’ai mis le pied dedans et ça m’a aspiré. »

 

Découvrez notre vidéo sur le tournoi filmé par nos équipes :

 

Les joueurs et arbitrent témoignent :

Le Torball, « c’est entre 300 et 400 participants répartis dans une quarantaine d’équipes, si on compte les réserves », explique Haris Neimarlija, joueur de la sélection UNADEV France. Premier sport pratiqué par les personnes déficientes visuelles, cette discipline plaît pour son accessibilité, malgré un haut niveau très sélectif. « Je n’étais pas super sportif, je me suis presque forcé au début », avoue volontiers Haris, qui prend désormais énormément de plaisir sur le terrain. « Cela apporte beaucoup socialement. Entre la vie du collectif, se déplacer partout en France pour des tournois, ça rassemble ». Un impact sociale mais également physique, comme le confirme le joueur lyonnais. « Cela m’a aidé au niveau du repérage dans l’espace. Je suis d’un naturel plutôt craintif et je ne me jetais pas dans l’espace. Je n’ai plus cette appréhension maintenant. La notion d’altruisme, de partage sur le terrain, ça m’a aidé à m’ouvrir aux autres ».

Pour Odile Deleuze, arbitre et responsable des formations, « Le Torball c’est l’accessibilité de la pratique d’un sport collectif. La possibilité de s’identifier à un modèle, à un héros… Je me rappelle qu’avant l’arrivée du Torball, on jouait au Volley adapté, au basket adapté, mais c ‘était du bidouillage. Avec l’arrivée du bandeau, à partir du moment où tout le monde était « aveuglisé », cela a permis l’homogénéité de la pratique. Le Torball, ça réduit les diférences. »

 

Une fédération Internationale de Torball qui donne de l’espoir

Mises en « pause » par la fédération handisport, les équipes de France voient surgir le bout du tunnel avec la création de la FIT, ou Fédération Internationale de Torball. « C ‘est un nouvel espoir, on est dans une véritable impasse », confie Haris. « Cela nous permettrait de promouvoir à nouveau le haut niveau, exporter ce sport. L’ANTHV a pour ambition d’intégrer les valides. Pour moi cela va au delà du sport. La déficience visuelle est très méconnue et cela peut aider à faire changer les choses. »

 

Bravo à tous les joueurs pour leur participation !

 

 

Propos recueillis par Nicolas Kieffer