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« Pour ne pas attendre un hypothétique emploi, je vais le créer moi-même ! »

 

Après un accident qui fait basculer sa vie, Christine Langlais, alors âgée de 30 ans, perdra la vue. Obligée de changer de voie professionnelle, cette ingénieure se formera pour devenir consultante Handicap chez Oveha Experience. Un choix assumé de profession libérale pour ne pas devoir dépendre d’une offre d’emploi quasi inexistante… Notamment pour une personne en situation de handicap visuel.

Comment avez-vous débuté votre carrière professionnelle ?

Jusqu’à l’âge de 30 ans, j’ai suivi un parcours « classique ». J’ai obtenu un diplôme d’ingénieur en agriculture en 1995. J’ai ensuite suivi mon époux aux Antilles où j’ai exercé pendant quatre ans. Après la naissance de notre fils, nous sommes partis nous installer au Mexique où est née notre fille. C’est là que nous avons eu un grave accident de voiture qui m’a fait perdre la vue. Après le choc de l’annonce, à notre retour en France, j’ai fait une rencontre décisive avec une personne non-voyante qui m’a fait prendre conscience que vivre en autonomie est tout à fait possible. Je vais donc me former aux gestes du quotidien, au braille, à l’informatique adaptée, etc.

Pourquoi avoir fait ce choix de « profession libérale » ?

J’ai commencé à chercher du travail quand mes enfants sont devenus plus autonomes. Dans le cadre de mon investissement dans la vie associative, j’ai rencontré des membres du Centre Communal d’Action Social de ma commune qui se sont trouvés complètement désemparés face au handicap visuel. Idem, lorsque je me suis présentée à Cap Emploi, cet organisme de soutien et de services aux personnes handicapées. Même si avec beaucoup de bonne volonté, ils ont tenté de m’aider et de me conseiller, ils n’avaient jamais eu affaire à une personne aveugle. C’est là, que je me suis dit que je ne devais pas attendre un hypothétique emploi, il fallait que je le crée moi-même.

Au départ, je pensais devenir chargée de mission handicap pour une collectivité ou une entreprise. J’ai ainsi fait plusieurs stages d’observation, à la mairie de Salon-de-Provence et dans le service handicap du Conseil départemental du Vaucluse. Voyant qu’à l’issue rien ne se concrétisait, j’ai suivi une formation en management et ressources humaines. Je pensais que cette compétence supplémentaire serait un atout pour un employeur. Encore une fois cela n’a pas abouti. Ma décision a donc été prise de créer ma propre activité et faire ainsi tomber des préjugés.

Quelle profession exercez-vous aujourd’hui ?

Grâce à ma rencontre avec l’équipe de H’up, qui aide les personnes en situation de handicap à développer leur activité, j’ai pu créer ma microentreprise. Je suis donc devenue consultante et formatrice Handicap. Au sein de la couveuse d’entreprise CREA, j’ai pu concevoir et animer des formations et ateliers de sensibilisation pour des étudiants et des salariés dans le domaine du sport, des services à la personne et l’accessibilité numérique.

Aujourd’hui, je travaille pour des structures qui souhaitent avoir leur site web et outils accessibles aux personnes en situation de handicap et je fais de la formation au handicap visuel pour les aides à domicile. J’envisage même de monter en compétences en me formant au métier de l’audit et, à terme, aider les entreprises dans leur politique de gestion du handicap.

Par Stéphanie Vergez

 

CHRISTINE LANGLAIS
Formatrice Consultante Handicap
06 85 93 30 59 – christine@oveha.fr www.oveha.fr

H’up Entrepreneurs : 01 43 79 13 06 – www.h-up.fr