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Ils ciblent l’impossible : les archers de l’UNADEV à la Une du journal Sud Ouest

 

Du tir à l’arc pratiqué par des déficients visuels… la discipline peut surprendre et pourtant elle est régulièrement pratiquée par des bénéficiaires de l’UNADEV Bordeaux, dont Michel Le Besnerais, quintuple champion de France des non-voyants.

Face aux cibles, Michel Lebesnerais tir à l'arc.

Michel Lebesnerais, archer depuis plus de 18 ans.

Comment pratiquer du tir à l’arc quand on est aveugle ?

Une cible de 60 cm de diamètre installée à 18 mètres, un arc identique à celui utilisé par les valides… Ce qui change ? Le travail préparatoire. Comment viser ? Ici, contrairement  au torball ou au cécifoot  pas de grelot pour s’orienter au son. Une voix dirige et conseille, celle de Florence Villars, du club du Bouscat , médaillée de bronze aux championnats de France. Son rôle : aider les archers déficients visuels à trouver la bonne posture, de profil, dans l’axe de la cible. Postée derrière les tireurs pour observer leur position corporelle, elle se rend compte à l’œil nu du moindre défaut qui peut changer radicalement une trajectoire.

« C’est trop haut. Ça va au plafond. Descends ton bras avant de lâcher ».

 

Mais la phase de réglages ne s’arrête pas là. Avant d’aller décrocher les flèches, elle doit décrire leur emplacement dans la cible, qu’ils appellent « blason ». À partir de ces informations, chacun peut rectifier le tir. Mais à une seule condition ne pas avoir bougé les pieds.

 

Un sport très utile pour les non-voyants

Si musculairement, ce sport est exigeant, ce n’est rien à côté de ce que cela demande mentalement. Retenir la zone d’impact des flèches dans la cible demande en effet, une sacrée concentration.

Mais ce n’est pas tout, ce sport est également très utile dans la vie de tous les jours comme nous l’explique Stéphane, Archer passionné : « Quand j’ai commencé le tir à l’arc, Florence me disait que j’étais penché en avant ou bien en arrière. Mais moi, je ne le ressentais pas. J’avais l’impression de me tenir droit alors que non. J’avais aussi tendance à marcher comme ça dans la rue ». « Le tir à l’arc aide les personnes déficientes visuelles à maintenir le port de tête », atteste Sophie Duprat, éducatrice sportive à l’UNADEV, « De ce fait, elles ont moins de douleurs dorsales et cervicales ».

Favoriser l’autonomie, l’épanouissement et le lien social… le tir à l’arc est donc une activité valorisée par l’UNADEV car c’est précisément la vocation de notre association.

Source : sudouest.fr