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Reconnaissance légale du handicap visuel

 

Reconnaissance légale, aides financières, structures : comment s’y retrouver ?

La reconnaissance légale

La reconnaissance du handicap, visuel ou non, est une étape cruciale. Il est essentiel de faire reconnaître ses problèmes de santé suffisamment tôt, et notamment avant 60 ans, car la mise en œuvre de certaines aides devient ensuite plus compliquée voire impossible.

Dans cette démarche, le rôle du médecin traitant ou de l’ophtalmologiste est incontournable. Le médecin va réaliser les certificats médicaux indispensables à la reconnaissance et la prise en charge du handicap. Il va évaluer l’état général de son patient et constater le niveau de difficulté rencontré par celui-ci au quotidien. De son appréciation découlera directement le niveau de prise en charge de son patient.

Pour le patient, il ne faut pas hésiter à lister au fil de la journée l’ensemble des difficultés auxquelles il pourrait être confronté. La cuisine, les déplacements, la toilette ainsi que tous les gestes simples du quotidien doivent être évalués et les difficultés clairement détaillées dans le certificat médical.

La carte mobilité inclusion

Accessible à tout âge, il existe deux types de Carte Mobilité Inclusion (CMI) :

  • Carte Priorité ou Invalidité en fonction du taux de handicap avec des mentions possibles selon la situation de la personne : « besoin d’accompagnement » et « cécité ». Cette carte justifie du handicap et permet l’accès à des avantages (demi-part fiscale supplémentaire, transport adapté ou à prix réduit…)
  • Carte stationnement : elle permet d’utiliser les places réservées ou de bénéficier de la gratuite pour la voiture même si la personne ne peut pas conduire.

 

Les aides financières

La France dispose d’un système complexe de compensation du handicap et de solidarité. Certaines prestations permettent aux personnes en situation de handicap de bénéficier de ressources mensuelles pendant que d’autres permettent le financement d’aides compensatoires pour pallier la perte d’autonomie liée au handicap visuel. Petit tour d’horizon…

L’Allocation Adultes Handicapés (AAH)

L’AAH est une prestation visant à assurer un minimum de revenus aux personnes en situation de handicap disposant de revenus trop faibles ou nuls.  Les revenus du conjoint sont également pris en compte. Outre cette allocation mensuelle, l’AAH permet également de bénéficier d’autres avantages, dont l’affiliation gratuite au régime général de l’assurance maladie.

Conditions d’attribution :

  • Taux d’incapacité de 80% ou plus
  • Taux d’incapacité compris entre 50 et 79 % s’il existe une limitation claire et durable dans l’accès à l’emploi
  • À partir de 16 ans si la personne n’est plus à charge (au sens des allocations familiales) et jusqu’au passage à la retraite.

La prestation de compensation du handicap (PCH)

La PCH est une aide financière versée par le conseil départemental. Elle est destinée à financer des aides mensuelles ou ponctuelles visant à compenser la perte d’autonomie liée au handicap, telles que les aides humaines, techniques, animalière, liées à l’aménagement du logement et du véhicule.

Conditions d’attribution :

  • Résider en France métropolitaine
  • Effectuer la demande avant 60 ans
  • Les personnes en situation de cécité légale bénéficient d’un forfait (« Forfait cécité ») pour le financement des aides humaines
  • Pour les personnes malvoyantes, il faut prouver une difficulté absolue ou au moins deux difficultés graves dans les actes essentiels de la vie quotidienne (la toilette, l’habillage, l’alimentation, l’élimination et les déplacements) pour bénéficier de la PCH.

Pour les aides techniques (loupe électronique, vidéo agrandisseur, téléphone adapté etc.), la prise en charge peut être totale ou partielle. Il est nécessaire d’avoir fait des essais auprès d’un orthoptiste, d’un opticien spécialisé en basse vision ou bien auprès d’une structure spécialisée.

Accompagnement et autonomie

Pour gagner en autonomie, la personne en situation de handicap visuel dispose de plusieurs options. Les Services d’accompagnement Pluridisciplinaires de types SAMSAH ou SAVS sont bien représentés sur le territoire. Les SAMSAH et les SAVS apportent leurs conseils sur les domaines du quotidien. A la différence du SAVS, le SAMSAH est, en plus, doté d’une équipe médicale ou paramédicale (professionnels de la rééducation) pouvant apporter une expertise complémentaire sans toutefois se substituer au suivi médical des personnes.

La deuxième option est souvent peu ou mal connue. Certains centres hospitaliers disposent de Centre de rééducation et réadaptation fonctionnelle. Si ce parcours nécessite une hospitalisation, il présente l’avantage d’offrir au patient un suivi intensif. Il existe trois centres en France accueillant en hospitalisation complète et d’autres en hospitalisation de jour.

Certaines associations comptent dans leurs équipes des professionnels de l’accompagnement social et peuvent prendre le relais auprès des déficients visuels. Au delà des principales associations nationales, on peut également trouver localement des petites structures dotées d’ergothérapeutes ou rééducateurs en autonomie de la vie journalière pour accompagner les personnes en situation de handicap visuel.

 

LA MDPH
Présente dans chaque département, la Maison Départementale des Personnes handicapées, est un guichet unique pour les personnes handicapées.  Sa mission est d’informer, orienter et accompagner les personnes en situation de handicap.

Vers qui se tourner ?
Pour entamer ces démarches souvent longues et complexes, mieux vaut s’appuyer sur l’expertise d’un professionnel. Au premier rang, on trouve les Assistants de Service Social et les Conseillers en Economie Sociale et Familiale. Ces professionnels disposent d’une large connaissance des mécanismes et des procédures. Vous pouvez vous rapprocher de l’Unadev qui pourra vous accompagner ou vous orienter vers un partenaire.